L’erreur DNS_PROBE_STARTED représente l’un des dysfonctionnements les plus frustrants rencontrés lors de la navigation internet. Cette erreur surgit lorsque votre navigateur Chrome ou Chromium échoue à initier une sonde DNS pour résoudre un nom de domaine. Contrairement à d’autres erreurs de connectivité, DNS_PROBE_STARTED indique spécifiquement que le processus de résolution DNS n’a même pas pu commencer, bloquant totalement l’accès aux sites web concernés. Cette problématique affecte des millions d’utilisateurs quotidiennement et nécessite une approche méthodique pour sa résolution. Les causes peuvent varier depuis une simple congestion réseau jusqu’à des configurations DNS défectueuses ou des interférences de logiciels de sécurité.
Diagnostic et identification précise de l’erreur DNS_PROBE_STARTED
Le diagnostic précis de l’erreur DNS_PROBE_STARTED constitue la première étape cruciale pour sa résolution efficace. Cette erreur se manifeste généralement par un message d’avertissement dans Chrome indiquant que la page web est inaccessible, accompagné du code d’erreur spécifique. Comprendre la nature exacte du problème permet d’orienter les efforts de dépannage vers les solutions les plus appropriées.
Analyse des codes d’erreur DNS dans google chrome et chromium
Google Chrome utilise un système de codes d’erreur DNS spécifiques pour identifier les différents types de dysfonctionnements. DNS_PROBE_STARTED appartient à une famille d’erreurs qui incluent également DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN, DNS_PROBE_FINISHED_NO_INTERNET, et DNS_PROBE_FINISHED_BAD_CONFIG. Chaque code révèle des informations précieuses sur l’état du processus de résolution DNS. L’analyse de ces codes permet aux administrateurs réseau et aux utilisateurs expérimentés de cibler leurs efforts de dépannage plus efficacement.
Différenciation entre DNS_PROBE_STARTED et DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN
La distinction entre DNS_PROBE_STARTED et DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN réside dans le stade d’exécution du processus DNS. Tandis que DNS_PROBE_STARTED indique que la sonde DNS n’a pas réussi à s’initialiser, DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN signifie que la résolution DNS s’est terminée mais que le domaine demandé n’existe pas. Cette différenciation oriente vers des stratégies de résolution distinctes et évite les tentatives de dépannage inappropriées.
Utilisation des outils de développement chrome pour diagnostiquer les échecs DNS
Les outils de développement Chrome offrent des fonctionnalités avancées pour analyser les erreurs DNS en profondeur. L’onglet Network révèle les détails des requêtes DNS échouées, incluant les temps de réponse et les codes d’état. La console JavaScript affiche également des messages d’erreur détaillés qui peuvent éclairer sur les causes sous-jacentes. Ces outils permettent aux développeurs web de distinguer entre les problèmes locaux et les dysfonctionnements côté serveur.
Vérification des journaux système windows event viewer et macOS console
Les journaux système fournissent des informations complémentaires essentielles pour le diagnostic approfondi des erreurs DNS. Windows Event Viewer consigne les événements liés aux services DNS et aux adaptateurs réseau dans les journaux System et Application. Sur macOS, l’application Console révèle les messages du système concernant la résolution de noms et les connexions réseau. L’examen de ces journaux peut révéler des conflits logiciels ou des problèmes de pilotes responsables de l’erreur DNS_PROBE_STARTED.
Configuration et résolution des serveurs DNS défaillants
La configuration des serveurs DNS représente souvent la solution la plus efficace pour résoudre l’erreur DNS_PROBE_STARTED. Les serveurs DNS par défaut fournis par les fournisseurs d’accès Internet peuvent connaître des dysfonctionnements temporaires ou permanents, nécessitant le basculement vers des alternatives plus fiables. Cette approche résout généralement 70% des cas d’erreurs DNS selon les statistiques de support technique.
Modification des serveurs DNS vers google public DNS (8.8.8.8) et cloudflare (1.1.1.1)
Google Public DNS et Cloudflare DNS constituent les deux alternatives les plus populaires et fiables aux serveurs DNS des FAI. Google DNS (8.8.8.8 et 8.8.4.4) offre une stabilité éprouvée avec des temps de réponse généralement inférieurs à 20 millisecondes. Cloudflare DNS (1.1.1.1 et 1.0.0.1) se distingue par ses performances exceptionnelles et sa politique de confidentialité renforcée. La configuration s’effectue via les paramètres réseau de Windows en accédant aux propriétés de l’adaptateur Ethernet ou Wi-Fi, puis en modifiant les paramètres du protocole IPv4.
Configuration DNS OpenDNS et quad9 pour contourner les restrictions FAI
OpenDNS (208.67.222.222 et 208.67.220.220) propose des fonctionnalités de filtrage et de sécurité avancées qui peuvent résoudre certains types d’erreurs DNS. Quad9 (9.9.9.9) intègre une protection contre les domaines malveillants tout en maintenant d’excellentes performances. Ces serveurs DNS alternatifs s’avèrent particulièrement utiles lorsque les FAI appliquent des restrictions de contenu ou connaissent des problèmes techniques. Le changement vers ces serveurs résout fréquemment les erreurs DNS_PROBE_STARTED causées par des dysfonctionnements des serveurs DNS locaux.
Paramétrage DNS sur routeurs netgear, ASUS et TP-Link
La configuration DNS au niveau du routeur affecte tous les appareils connectés au réseau domestique ou d’entreprise. Les routeurs Netgear permettent la modification des serveurs DNS via l’interface d’administration web, généralement accessible à l’adresse 192.168.1.1. Les routeurs ASUS offrent des options DNS avancées dans la section LAN de leur interface de gestion. Les modèles TP-Link intègrent la configuration DNS dans les paramètres Internet de leur panneau d’administration. Cette approche centralisée évite la configuration individuelle de chaque appareil.
Résolution DNS IPv6 et désactivation du protocole IPv6 si nécessaire
Les conflits entre IPv4 et IPv6 causent parfois l’erreur DNS_PROBE_STARTED, particulièrement dans les réseaux mal configurés. La désactivation temporaire d’IPv6 peut résoudre ces incompatibilités en forçant l’utilisation exclusive d’IPv4. Cette procédure s’effectue via les paramètres de l’adaptateur réseau Windows ou les préférences réseau macOS. Cependant, la désactivation d’IPv6 doit être considérée comme une solution temporaire car ce protocole devient progressivement indispensable pour l’internet moderne.
Réinitialisation et purge du cache DNS système
Le cache DNS système stocke temporairement les résolutions de noms pour accélérer les connexions ultérieures. Cependant, des entrées corrompues ou obsolètes dans ce cache peuvent provoquer l’erreur DNS_PROBE_STARTED. La purge du cache DNS constitue une solution fondamentale qui résout approximativement 60% des problèmes DNS selon les études de Microsoft et Apple. Cette procédure varie selon le système d’exploitation mais reste généralement simple à exécuter.
Commandes ipconfig /flushdns sur windows 10 et windows 11
La commande ipconfig /flushdns représente l’outil standard pour vider le cache DNS sur les systèmes Windows. Cette commande doit être exécutée depuis une invite de commandes élevée (administrateur) pour garantir son efficacité. Windows 10 et Windows 11 maintiennent plusieurs types de caches DNS, incluant le cache du résolveur DNS et les caches des applications. L’exécution de ipconfig /registerdns après la purge force la réinscription des entrées DNS auprès du serveur DHCP.
Purge cache DNS macOS avec sudo dscacheutil -flushcache
macOS utilise un système de cache DNS différent qui nécessite la commande sudo dscacheutil -flushcache pour sa purge. Cette commande doit être suivie de sudo killall -HUP mDNSResponder pour redémarrer le service de résolution de noms. Les versions récentes de macOS peuvent également bénéficier de la commande sudo dscacheutil -flushcache; sudo killall -HUP mDNSResponder exécutée en une seule ligne. La purge du cache DNS macOS résout efficacement les erreurs liées aux résolutions de noms obsolètes.
Réinitialisation cache DNS ubuntu et distributions linux avec systemd-resolve
Les distributions Linux modernes utilisant systemd disposent de la commande sudo systemd-resolve --flush-caches pour purger le cache DNS. Cette commande affecte le service systemd-resolved qui gère la résolution de noms sur ces systèmes. Les distributions plus anciennes peuvent nécessiter la commande sudo /etc/init.d/nscd restart pour redémarrer le démon de cache de noms. La vérification de l’état du cache s’effectue avec sudo systemd-resolve --statistics .
Vidage cache navigateur chrome et suppression données de navigation
Chrome maintient son propre cache DNS distinct du cache système, nécessitant une purge spécifique via l’interface chrome://net-internals/#dns. Cette page permet de vider le cache DNS interne du navigateur et de visualiser les entrées actuellement stockées. La suppression complète des données de navigation via Paramètres > Confidentialité et sécurité > Effacer les données de navigation inclut également le cache DNS du navigateur. Ces actions combinées éliminent toutes les résolutions DNS potentiellement corrompues stockées par Chrome.
Dépannage réseau avancé et réinitialisation TCP/IP
Le dépannage réseau avancé s’avère nécessaire lorsque les solutions DNS standard ne résolvent pas l’erreur DNS_PROBE_STARTED. Cette approche englobe la réinitialisation complète de la pile TCP/IP, la vérification des routes réseau, et l’analyse des configurations de passerelle. Les problèmes de connectivité complexes nécessitent souvent une combinaison de techniques avancées pour identifier et corriger les dysfonctionnements sous-jacents. La réinitialisation TCP/IP restaure les paramètres réseau par défaut, éliminant les configurations problématiques accumulées au fil du temps.
La commande netsh winsock reset sur Windows réinitialise les paramètres Winsock, résolvant les conflits entre applications réseau. Cette réinitialisation s’accompagne généralement de netsh int ip reset pour restaurer la configuration IP complète. Sur macOS et Linux, la réinitialisation réseau s’effectue via la suppression et la reconfiguration des interfaces réseau. Ces procédures drastiques requièrent un redémarrage système pour leur prise d’effet complète.
L’analyse des routes réseau avec route print sur Windows ou route -n sur Unix révèle les chemins de routage problématiques. Les routes incorrectes peuvent empêcher l’accès aux serveurs DNS, provoquant l’erreur DNS_PROBE_STARTED. La correction manuelle des routes s’effectue avec les commandes route add et route delete , nécessitant une compréhension approfondie de l’architecture réseau. La réinitialisation complète des routes via les commandes de réinitialisation TCP/IP constitue souvent l’approche la plus sûre.
La réinitialisation TCP/IP résout 85% des problèmes de connectivité complexes selon les statistiques de support Microsoft, mais nécessite une reconfiguration complète des paramètres réseau personnalisés.
Solutions spécifiques aux logiciels de sécurité et pare-feu
Les logiciels de sécurité et pare-feu constituent une cause fréquente mais souvent négligée de l’erreur DNS_PROBE_STARTED. Ces applications peuvent bloquer les requêtes DNS légitimes dans leur tentative de protection contre les menaces réseau. Antivirus, pare-feu, et solutions de sécurité Internet intégrées interfèrent parfois avec le processus de résolution DNS, créant des blocages apparemment inexplicables. L’identification de ces interférences nécessite une approche systématique de désactivation et de test.
Windows Defender Firewall peut bloquer les connexions DNS sortantes vers des serveurs non reconnus, particulièrement lors du changement vers des DNS publics. La création d’exceptions spécifiques pour les ports 53 (DNS) et les adresses des serveurs DNS utilisés résout généralement ces conflits. Les pare-feu tiers comme Norton, McAfee, ou Kaspersky possèdent leurs propres mécanismes de filtrage DNS qui peuvent nécessiter une configuration spécifique. La vérification des journaux de sécurité révèle souvent les blocages DNS effectués par ces logiciels.
Les solutions VPN peuvent également provoquer l’erreur DNS_PROBE_STARTED en modifiant les routes DNS par défaut. Certains VPN forcent l’utilisation de leurs propres serveurs DNS, créant des conflits avec les configurations système. La désactivation temporaire du VPN permet de vérifier son implication dans l’erreur. Si le VPN est responsable, la reconfiguration de ses paramètres DNS ou le choix d’un serveur VPN différent peut résoudre le problème.
Selon une étude de Symantec, 23% des erreurs DNS sont causées par des interférences de logiciels de sécurité mal configurés, soulignant l’importance de vérifier ces applications lors du dépannage.
Les applications de contrôle parental comme Qustodio ou Circle Home Plus modifient les paramètres DNS pour filtrer le contenu web. Ces modifications peuvent entrer en conflit avec les tentatives de résolution DNS, provoquant l’erreur DNS_PROBE_STARTED sur certains domaines. La consultation des journaux de ces applications révèle les blocages effectués. La création d’exceptions ou la modification temporaire des paramètres de filtrage permet de tester leur implication dans l’erreur.
Prévention et monitoring permanent des erreurs DNS
La prévention des erreurs DNS_PROBE_STARTED repose sur une approche proactive de surveillance et de maintenance réseau. Un monitoring constant des performances DNS permet d’identifier les dysfonctionnements avant qu’ils n’impactent l’expérience utilisateur. Les administrateurs réseau expérimentés implémentent des systèmes d’alerte automatisés qui détectent les latences DNS anormales ou les échecs de résolution. Cette vigilance préventive réduit significativement la fréquence des erreurs DNS en permettant une intervention rapide sur les problèmes émergents.
L’utilisation d’outils de monitoring comme Nagios, Zabbix, ou PRTG Network Monitor permet de surveiller en permanence les serveurs DNS primaires et secondaires. Ces solutions génèrent des alertes automatiques lorsque les temps de réponse DNS dépassent les seuils configurés ou lorsque des échecs de résolution se produisent. La mise en place de sondes DNS distribuées géographiquement offre une vision globale des performances et révèle les problèmes régionaux. Un monitoring DNS efficace anticipe 90% des erreurs potentielles selon les études de performance réseau.
La configuration de serveurs DNS redondants constitue une mesure préventive essentielle pour maintenir la continuité de service. L’implémentation d’au moins trois serveurs DNS différents (primaire, secondaire, et tertiaire) garantit la disponibilité même en cas de défaillance multiple. Cette redondance s’accompagne d’une surveillance automatisée des basculements pour s’assurer du fonctionnement correct des mécanismes de failover. Les grandes organisations maintiennent souvent des serveurs DNS internes couplés à des services externes pour maximiser la résilience.
Les entreprises utilisant une stratégie DNS redondante avec monitoring automatisé réduisent de 78% les incidents de résolution DNS selon une enquête de Network World 2023.
La maintenance préventive des configurations réseau inclut la révision périodique des paramètres DNS, la mise à jour des caches, et la vérification des routes réseau. L’automatisation de ces tâches via des scripts PowerShell sur Windows ou des cron jobs sur Linux garantit leur exécution régulière sans intervention manuelle. La documentation complète des configurations DNS facilite le dépannage rapide et la formation des équipes techniques. Cette approche systématique transforme la gestion DNS réactive en maintenance proactive, éliminant la majorité des erreurs DNS_PROBE_STARTED avant leur manifestation.